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21 février 2011

Couteau suisse et Afghan de velours.

L’histoire commence de la plus surprenante des façons. Je reçois un courriel de Violette, membre de la communauté Canalblog, qui me propose de lire un roman à paraître chez Robert Laffont, il s’agit de « L’homme de Kaboul », en échange de quoi je dois publier une chronique et donner mon avis sur un de mes blogs. Les cinquante premiers exemplaires ayant été écoulés très vite, m’explique-t-elle, un nouveau tirage de soixante-dix épreuves a été proposé par les éditions Robert Laffont. Une chance sur combien ? Mais je choisis de répondre et, oh surprise, trois jours après je reçois le livre dans ma boîte aux lettres.

 ***

Je viens de franchir la moitié du livre, presque à la fin du chapitre 10. J’ai quitté Oussama. Non, pas lui, un autre. Juste avant, c’était Joseph. Non, pas lui, un autre. Juste après il y aura Nick. Non, le jeu de mot est trop facile… En fait, c’est comme ça depuis le début. Oussama à Kaboul, Nick à Zurick, Joseph sur une autre planète. Bon, après, c’est comme toujours. Un commissaire fait une enquête. Oui, mais, il y a des gens qui n’aimeraient pas que la vérité éclate, alors ils lui mettent des bâtons dans les roues, et parfois ce sont des « bâtons de dynamite », puisqu’on est à Kaboul. En fait, ce n’est pas de la dynamite, c’est du C5. Si vous ne connaissez pas, lisez vite ce livre.

Ah, au fait, il faut que je vous parle de Kaboul. C’est une ville en Afghanistan ! Si, je vous jure, c’est même la capitale. Bon, les talibans continuent d’y semer la terreur. Les femmes ne sont pas libres, portent la burka et se tiennent en arrière de leur mari quand elles marchent dans la rue. C’est fou ce que l’on apprend dans ce livre. Autre chose, les hommes font la prière où qu’ils se trouvent, aux heures prévues, en se tournant vers la Mecque. A part ça, on offre du thé à ses hôtes et l’on commence toujours par parler de la pluie et du beau temps avant de parler des choses sérieuses. Enfin, sauf si on est arrêté par la police et tabassé au fond d’une cave. Ah j’oubliais, certaines femmes sont cultivées et tentent de se révolter.

Bien ! Evidemment, si vous connaissez déjà tous ces détails, préférez le prochain livre qui va paraître : « L’homme de Chicoulis les Mussons ». J’allais omettre de vous donner une précision importante et, je dois bien l’avouer, inattendue. Dans ce livre, l’auteur révèle qu’il existe à Zurich des zones lugubres où survivent des prostituées shootées, séropositives, prêtes à tout pour se payer un demi cailloux de crack. C’est dingue non… en Suisse allemande !

Mais, me direz-vous, qu’en est-il de l’histoire, à proprement parler ? Patience, patience,  j’avance.

***

Et voilà, plus que 198 pages.

Mais il faut que je vous dise quelque chose. Au début, un personnage très discret et très riche disparaît à Zurich en échappant à une bande de « Kmicazes », une sorte d’armée de fêlés au regard froid qui travaille à la solde d’un pouvoir mal défini mais qui semble quand même du genre Etat au dessus des états.

Pendant ce temps là, à Kaboul, un Wali walou a été « suicidé ». Il était lui aussi riche et lui aussi plutôt discret. Le problème vient du fait que le commissaire Oussama découvre la supercherie et décide de mener l’enquête. Et devinez quoi ? Les « Kmicazes » veulent l’empêcher de découvrir la vérité. Ah, ce Joseph, quel salaud lucide et glacial, sans états d’âme. On pourrait croire que c’est le genre qui n’a peur de rien. Erreur, parmi les nombreuses leçons et explications que l’on rencontre tout au long de ce manuel, Joseph explique à son chauffeur que ne pas avoir peur, c’est se mettre en danger. Il faut maîtriser sa peur, simplement. Et pour joindre le geste à la parole, à ce carrefour de Kaboul où tout peut arriver, il ferme les yeux, tout simplement. Impressionnant !

Par ailleurs, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe des mines bondissantes et des mines toy et que les rebelles violent les femmes avant de les tuer. Pour illustrer mon propos, je ne résiste pas à vous donner à lire, en avant première, ce petit extrait du chapitre dix-sept.

On approche du but et le commissaire assiste impuissant à une scène terrible.

« ….

Oussama espérait  que les femmes seraient fusillées directement, comme les hommes, sachant pourtant qu’elles finiraient en réalité égorgées après avoir été violées de nombreuses fois. Les talibans mettraient le feu aux maisons après leur forfait et brûleraient les corps avec l’essence qu’ils trouveraient sur place. Ensuite ils crieraient à la bavure de la Coalition, accuseraient un bombardement allié raté. Certains journalistes les croiraient, d’autres non, tout en rapportant tout de même l’information, car une guerre qui ne tue pas d’innocents n’intéresse personne. Beaucoup de massacres perpétrés par les talibans avaient été ainsi imputés aux bombardiers américains, accroissant le ressentiment d’une population mal informée et toujours prompte à croire aux atrocités commises par les forces d’occupation.

… »

Alors, intéressant non… Ah, ces journalistes qui ne font pas leur boulot, ces forces d’occupations toujours accusées à tort ! Une chose est sûre, grâce à ce roman j’aurai appris qu’il y a des bons et des cons partout, même chez les talibans. On y trouve aussi des costauds et des salauds, des malins et des types sains, enfin quoi, comme chez nous. Bien, je vous laisse car il me reste trois chapitres et l’épilogue à lire et je me suis engagé à publier une chronique sur mon blog avant le treize mars, bref, il ne faut pas que je m’égare.

 ***

Ahhhhh, si je vous dis que Nick a quitté la Suisse, ça vous en bouche un coin non !

Mais je ne peux guère vous en dire plus tant la fin est… Il faut cependant que vous sachiez que dans ce roman, on croule sous l’originalité. Par exemple, une lettre cachée que l’on retrouve commence par : « Si vous lisez ce document, c’est que je suis mort. » Il fallait avoir l’idée non !

 

Allez, courage, « L’homme de Kaboul » sera en vente à partir du 3 mars chez votre libraire préféré.

 

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27 janvier 2008

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